Internet nuit-il aux musiciens ?
Aujourd’hui, pour une date intéressante (le 05-05-05), un sujet qui me tient énormément à coeur, en tant que musicien, compositeur et interprète occasionnel (en attendant mieux :-) : l’industrie de la musique, le piratage, les droits d’auteurs, la répression, et toute cette sorte de choses.
Vous avez sans doute entendu parler de ces gens, des gens comme vous et moi, condamnés lourdement par la justice pour avoir téléchargé illégalement des milliers de morceaux sur internet.
Comment réagissent les artistes ? Très diversement. Maxime le Forestier, Eddy Mitchell, Charlélie Couture par exemple, sont favorables à la pénalisation. Ils ont soutenu ce point de vue en avril dans Télérama. Est-ce la vieillesse qui rend amer, le fait de vendre peu de disques ? En tous cas, il est peu probable que ces 3 zigotos soient beaucoup piratés.
Dans le même article de Télérama, 3 gros vendeurs de CD, Mathieu Chédid, dit M, Bénabar, et Jean-Louis Auber pensent exactement l’inverse. Sarkozy s’est dit lui aussi opposé à la pénalisation, ce qui prouve qu’il a un cerveau, même si celui-ci stimule essentiellement sa fringale de pouvoir à tout prix (ce qui rend suspect l'essentiel de ses déclarations).
Sur ce même sujet, une position très explosive, et de mon point de vue extrêmement crédible et sérieuse, est présentée par Mr. Barella, président de l’Union syndicale des magistrats, exprimée dans Libération puis sur France Inter : “Notre société mobilise sa police informatique, économique et les audiences correctionnelles pour traquer de très dangereux délinquants : ceux qui aiment la musique. En ces temps où une puissante délinquance internationale prospère, il faudrait mobiliser les moyens de l’Etat sur d’autres objectifs”. Bravo ! Voilà qui a le mérite de bien resituer les enjeux relatifs. D'un côté des délinquants internationaux (notamment financiers déjà richissimes), de l'autre, des voleurs d'oranges du 21ème siècle. JM Messier contre Toto je-pompe-des-mp3-sur-internet.
Ce magistrat ajoute par ailleurs qu’il y a des réalités que les partisans de la répression semblent ignorer, volontairement ou non : “les CDs sont hors de prix pour les jeunes : 20 euros le CD en magazin, 1 euro le morceau téléchargé. Pour remplir son iPOD, au tarif internet, chaque jeune devrait payer 10000 euros”.
Il dit aussi, à propos des gestionnaires de Majors (les grandes maisons de disques), ces cinquantenaires bien dépassés qui ont hurlé “il est interdit d’interdire” en 68 : “lequel d’entre eux n’a pas copié des morceaux de musique sur sa radiocassette pendant son intercours à HEC ?".
Pour Kent, l’ex chanteur du génial Starshooter de ma jeunesse punk et heureuse, celui “qui télécharge plus de musique qu’il ne pourra jamais en écouter, il faut lui mettre un bonnet d’âne, pas le mettre en prison”.
Derrière tout cela, il y a surtout l’incurie et la bêtise de toute l’industrie de la musique et du média en général. Une industrie qui au lieu de faire de la veille technologique pour comprendre les innovations et les utiliser à bon escient pour anticiper, a toujours réagi par conservatisme irrationnel et brutal. A toutes les innovations majeures, sans exception (l’invention de la radio, l’invention du disque, l’invention de la cassette, le CD audio, internet...), cette industrie dans son ensemble (éditeurs, la plupart des artistes, quasimment tous les interprètes etc) a systématiquement réagi par l’opprobe, les procès à répétition, la coercition et la répression. Pour perdre tous ces combats et finalement, avec des années de retard, se rebatir une économie florissante sur ces mêmes innovations qu’ils avaient rejetés.
Qu’il suffisent de se rappeler que les radios aux états-unis ont longtemps dû employer des musiciens (qui ne jouaient pas), sous la pression des lobbys ad hoc, simplement parce que la radio-diffusion allait parait-il mettre au chomage définitif tous les musiciens interprètes... Les mêmes arguments ont été utilisés avec l'avènement de la galette de vynil, du CD cassettes etc. L’industrie de la musique est peut-être la plus bête de toutes les industries, ce qui me chagrine, moi qui suit technologue et musicien à la fois.
L’industrie de la musique est pleine de gens qui ont peur de tout ce qui est nouveau. Quelle ironie, quand le fondement même de la créativité, c’est faire quelque chose de nouveau, de différent. Mais, contrairement à ce que clament les Majors, la Sacem et consorts, pour justifier leur existence et la soit-disante préservation des droits d’auteurs pour financer la création, ils ne visent en fait qu’à protéger les intérêts financiers des plus gros. Et ces artistes besogneux qui hurlent avec les loups me font penser aux agriculteurs : les petits, ceux qui en bavent vraiment, sont ceux qui gueulent le plus pour défendre des intérêts qui en fait ne servent que les gros propriétaires et l’industrie agro-alimentaire.
Ils sont aveugles, parce que leur ventre crie famine. Et les subventions innondent ceux qui n’en ont aucun besoin, pendant que les petits récoltent des miettes. Je ne vois aucune différence entre la Sacem et la FNSEA. Sans parler du fait que la Sacem est un monopole opaque totalement anachronique et limite mafieux (j’aimerais bien que l’Europe se préoccupe de ce genre de monopole inepte et anti-démocratique, mais l’exception culturelle l’exclue du champ des traités et de la constitution européenne... difficile d’avoir le beurre et la crémière en même temps : à la fois protéger l'exception cuturelle tout en se débarrassant d'exceptions iniques et anti-démocratiques).
Pour parler en termes d’analyse économique, les Majors quant à elles se gardent bien de risquer le moindre sou pour fertiliser abondemment le terreau des créateurs d'où sortiront les succès de demain. Tout ce qu’ils font, c’est ressortir pour la x-ième fois, la x-ième compil de tubes dont les coûts de production ont été amortis des centaines de milliers de fois. Ah, mais attention, re-masterisé ! (en amateur éclairé, je peux vous dire que cette opération se fait en quelques heures, avec des logiciels spécialisés. Coût : absolument ridicule).
Cette absence de promotion de la nouveauté - car les étoiles filantes de la Star Accadémie quant à elles ne font rien de nouveau, elles ne sont que des produits marketing reproduisant des recettes existantes : ça marche sur le coup, puis ça disparait-, cette absence de capital-risque disais-je donc (on mise sur 10 artistes inconnus et on gagne une fois pour récupérer sa mise) est la principale raison de la chute de leur business : le budget loisir du conso-lambda se déplace simplement vers des propositions de valeur plus attractives, notamment par leur nouveauté (telles que les DVDs, les jeux vidéos, les ordinateurs multimédias, les mobiles, l’accès haut-débit à la sphère de l’info-tainment, etc.).
Pas d’innovation, pas de stimulation du marché, pas de capital risque... en fin de compte, les Majors ne produisent pas de valeur. Ils ne sont que des parasites qui se baissent pour récupérer les survivants qui ont rencontré le succès, sans qu’on sache trop comment (le talent, c’est un truc bizarre. La rencontre du talent et du public, c’est un truc encore plus bizarre).
Et ils s’étonnent de la chute de leurs revenus et blament le peer-to-peer et l’internet, et en appellent à la répression sévère. Deux chercheurs économistes américains ont récemment pointé du doigt que la chute des revenus de l’industrie du disque n’a rien à voir avec le peer-to-peer. Il y a substitution de marché, comme on dit dans notre jargon (à pouvoir d'achat égal, un bien de consommation remplace un autre par substitution). Ils soutiennent même que le phénomène P2P contre-balance les pertes relatives (ventes non réalisées) en augmentant les chances pour les artistes de se faire connaitre (une sorte de marketing viral induit par la nature même de la difusion), et contribue au bout du compte à plus de vente de musique.
Je suis convaincu que du point de vue macro-économique ils ont raison. Le problème, ce n’est pas les quelques bonnets d’ânes qui téléchargent des milliers de morceaux qu’ils n’écouteront pas. La vraie question est celle de la découverte des talents que l’on ne connait pas a priori (l'accès à l'information), et c’est ensuite la question du choix. Dans nul autre domaine économique vous n’accepterez d’acheter quelque chose que vous ne connaissez pas. Vous forcer à acheter un CD à 20 euros dans lequel il n’y a finalement qu’un seul morceau que vous aimez, celui que vous avez attendu à la radio, à quoi ça rime ? Et combien d’écoutes successives et espacées faut-il avant de se rendre compte qu’il y a plus d’un seul morceau, mais peut-être 5 ou 6 que vous apprenez à aimer ? Internet va changer ça, on y est déjà.
Il ne sert à rien de toute manière de vouloir faire payer des gens qui téléchargent des milliers de morceaux au prétexte que ce serait un revenu manquant : la majorité de ceux qui font cela n’ont de toute façon pas les moyens de payer plus d’un ou deux CD par mois. Alors, quel est le revenu manquant ? Celui d’une vente qui n’aurait pas existé par faute de pouvoir d’achat ? Quelle connerie ! Quelle escroquerie !
La vraie question à poser en fin de compte : êtes-vous prêts à payer ce que vous aimez ? Un début de réponse sur magnatune.com, un label d’un nouveau genre, qui laisse 50% des royalties à l’artiste (on supprime toute la chaine de distribution physique puisqu’elle est dématérialisée), ce qui est infiniment plus que tout ce que vous laisseront les Majors. Magnatune ne demande aucune exclusivité (l’artiste peut vendre son oeuvre n’importe où ailleurs), et laisse tout un chacun écouter d’abord avant d’acheter, et vous laisse même décider du prix que vaut l’équivalent CD que vous allez acheter. Mise à prix initiale d’un équivalent CD : 5 dollars minimum, avec un prix suggéré de 8 dollars. Prix moyen d’achat décidé par les consommateurs ? 8,93 dollars...
D’autres modèles sont possibles : cdbaby.net par exemple sert d’intermédiaire entre l’artiste et les centrales sur internet telles que iTunes de Apple, et cdbaby laisse 90% des royalties à l’artiste, mais moyennant exclusivité. Il y aura d’autres initiatives, des essais, des échecs, et finalement, l’innovation sauvera les artistes une fois de plus, malgré eux...
Vous avez sans doute entendu parler de ces gens, des gens comme vous et moi, condamnés lourdement par la justice pour avoir téléchargé illégalement des milliers de morceaux sur internet.
Comment réagissent les artistes ? Très diversement. Maxime le Forestier, Eddy Mitchell, Charlélie Couture par exemple, sont favorables à la pénalisation. Ils ont soutenu ce point de vue en avril dans Télérama. Est-ce la vieillesse qui rend amer, le fait de vendre peu de disques ? En tous cas, il est peu probable que ces 3 zigotos soient beaucoup piratés.
Dans le même article de Télérama, 3 gros vendeurs de CD, Mathieu Chédid, dit M, Bénabar, et Jean-Louis Auber pensent exactement l’inverse. Sarkozy s’est dit lui aussi opposé à la pénalisation, ce qui prouve qu’il a un cerveau, même si celui-ci stimule essentiellement sa fringale de pouvoir à tout prix (ce qui rend suspect l'essentiel de ses déclarations).
Sur ce même sujet, une position très explosive, et de mon point de vue extrêmement crédible et sérieuse, est présentée par Mr. Barella, président de l’Union syndicale des magistrats, exprimée dans Libération puis sur France Inter : “Notre société mobilise sa police informatique, économique et les audiences correctionnelles pour traquer de très dangereux délinquants : ceux qui aiment la musique. En ces temps où une puissante délinquance internationale prospère, il faudrait mobiliser les moyens de l’Etat sur d’autres objectifs”. Bravo ! Voilà qui a le mérite de bien resituer les enjeux relatifs. D'un côté des délinquants internationaux (notamment financiers déjà richissimes), de l'autre, des voleurs d'oranges du 21ème siècle. JM Messier contre Toto je-pompe-des-mp3-sur-internet.
Ce magistrat ajoute par ailleurs qu’il y a des réalités que les partisans de la répression semblent ignorer, volontairement ou non : “les CDs sont hors de prix pour les jeunes : 20 euros le CD en magazin, 1 euro le morceau téléchargé. Pour remplir son iPOD, au tarif internet, chaque jeune devrait payer 10000 euros”.
Il dit aussi, à propos des gestionnaires de Majors (les grandes maisons de disques), ces cinquantenaires bien dépassés qui ont hurlé “il est interdit d’interdire” en 68 : “lequel d’entre eux n’a pas copié des morceaux de musique sur sa radiocassette pendant son intercours à HEC ?".
Pour Kent, l’ex chanteur du génial Starshooter de ma jeunesse punk et heureuse, celui “qui télécharge plus de musique qu’il ne pourra jamais en écouter, il faut lui mettre un bonnet d’âne, pas le mettre en prison”.
Derrière tout cela, il y a surtout l’incurie et la bêtise de toute l’industrie de la musique et du média en général. Une industrie qui au lieu de faire de la veille technologique pour comprendre les innovations et les utiliser à bon escient pour anticiper, a toujours réagi par conservatisme irrationnel et brutal. A toutes les innovations majeures, sans exception (l’invention de la radio, l’invention du disque, l’invention de la cassette, le CD audio, internet...), cette industrie dans son ensemble (éditeurs, la plupart des artistes, quasimment tous les interprètes etc) a systématiquement réagi par l’opprobe, les procès à répétition, la coercition et la répression. Pour perdre tous ces combats et finalement, avec des années de retard, se rebatir une économie florissante sur ces mêmes innovations qu’ils avaient rejetés.
Qu’il suffisent de se rappeler que les radios aux états-unis ont longtemps dû employer des musiciens (qui ne jouaient pas), sous la pression des lobbys ad hoc, simplement parce que la radio-diffusion allait parait-il mettre au chomage définitif tous les musiciens interprètes... Les mêmes arguments ont été utilisés avec l'avènement de la galette de vynil, du CD cassettes etc. L’industrie de la musique est peut-être la plus bête de toutes les industries, ce qui me chagrine, moi qui suit technologue et musicien à la fois.
L’industrie de la musique est pleine de gens qui ont peur de tout ce qui est nouveau. Quelle ironie, quand le fondement même de la créativité, c’est faire quelque chose de nouveau, de différent. Mais, contrairement à ce que clament les Majors, la Sacem et consorts, pour justifier leur existence et la soit-disante préservation des droits d’auteurs pour financer la création, ils ne visent en fait qu’à protéger les intérêts financiers des plus gros. Et ces artistes besogneux qui hurlent avec les loups me font penser aux agriculteurs : les petits, ceux qui en bavent vraiment, sont ceux qui gueulent le plus pour défendre des intérêts qui en fait ne servent que les gros propriétaires et l’industrie agro-alimentaire.
Ils sont aveugles, parce que leur ventre crie famine. Et les subventions innondent ceux qui n’en ont aucun besoin, pendant que les petits récoltent des miettes. Je ne vois aucune différence entre la Sacem et la FNSEA. Sans parler du fait que la Sacem est un monopole opaque totalement anachronique et limite mafieux (j’aimerais bien que l’Europe se préoccupe de ce genre de monopole inepte et anti-démocratique, mais l’exception culturelle l’exclue du champ des traités et de la constitution européenne... difficile d’avoir le beurre et la crémière en même temps : à la fois protéger l'exception cuturelle tout en se débarrassant d'exceptions iniques et anti-démocratiques).
Pour parler en termes d’analyse économique, les Majors quant à elles se gardent bien de risquer le moindre sou pour fertiliser abondemment le terreau des créateurs d'où sortiront les succès de demain. Tout ce qu’ils font, c’est ressortir pour la x-ième fois, la x-ième compil de tubes dont les coûts de production ont été amortis des centaines de milliers de fois. Ah, mais attention, re-masterisé ! (en amateur éclairé, je peux vous dire que cette opération se fait en quelques heures, avec des logiciels spécialisés. Coût : absolument ridicule).
Cette absence de promotion de la nouveauté - car les étoiles filantes de la Star Accadémie quant à elles ne font rien de nouveau, elles ne sont que des produits marketing reproduisant des recettes existantes : ça marche sur le coup, puis ça disparait-, cette absence de capital-risque disais-je donc (on mise sur 10 artistes inconnus et on gagne une fois pour récupérer sa mise) est la principale raison de la chute de leur business : le budget loisir du conso-lambda se déplace simplement vers des propositions de valeur plus attractives, notamment par leur nouveauté (telles que les DVDs, les jeux vidéos, les ordinateurs multimédias, les mobiles, l’accès haut-débit à la sphère de l’info-tainment, etc.).
Pas d’innovation, pas de stimulation du marché, pas de capital risque... en fin de compte, les Majors ne produisent pas de valeur. Ils ne sont que des parasites qui se baissent pour récupérer les survivants qui ont rencontré le succès, sans qu’on sache trop comment (le talent, c’est un truc bizarre. La rencontre du talent et du public, c’est un truc encore plus bizarre).
Et ils s’étonnent de la chute de leurs revenus et blament le peer-to-peer et l’internet, et en appellent à la répression sévère. Deux chercheurs économistes américains ont récemment pointé du doigt que la chute des revenus de l’industrie du disque n’a rien à voir avec le peer-to-peer. Il y a substitution de marché, comme on dit dans notre jargon (à pouvoir d'achat égal, un bien de consommation remplace un autre par substitution). Ils soutiennent même que le phénomène P2P contre-balance les pertes relatives (ventes non réalisées) en augmentant les chances pour les artistes de se faire connaitre (une sorte de marketing viral induit par la nature même de la difusion), et contribue au bout du compte à plus de vente de musique.
Je suis convaincu que du point de vue macro-économique ils ont raison. Le problème, ce n’est pas les quelques bonnets d’ânes qui téléchargent des milliers de morceaux qu’ils n’écouteront pas. La vraie question est celle de la découverte des talents que l’on ne connait pas a priori (l'accès à l'information), et c’est ensuite la question du choix. Dans nul autre domaine économique vous n’accepterez d’acheter quelque chose que vous ne connaissez pas. Vous forcer à acheter un CD à 20 euros dans lequel il n’y a finalement qu’un seul morceau que vous aimez, celui que vous avez attendu à la radio, à quoi ça rime ? Et combien d’écoutes successives et espacées faut-il avant de se rendre compte qu’il y a plus d’un seul morceau, mais peut-être 5 ou 6 que vous apprenez à aimer ? Internet va changer ça, on y est déjà.
Il ne sert à rien de toute manière de vouloir faire payer des gens qui téléchargent des milliers de morceaux au prétexte que ce serait un revenu manquant : la majorité de ceux qui font cela n’ont de toute façon pas les moyens de payer plus d’un ou deux CD par mois. Alors, quel est le revenu manquant ? Celui d’une vente qui n’aurait pas existé par faute de pouvoir d’achat ? Quelle connerie ! Quelle escroquerie !
La vraie question à poser en fin de compte : êtes-vous prêts à payer ce que vous aimez ? Un début de réponse sur magnatune.com, un label d’un nouveau genre, qui laisse 50% des royalties à l’artiste (on supprime toute la chaine de distribution physique puisqu’elle est dématérialisée), ce qui est infiniment plus que tout ce que vous laisseront les Majors. Magnatune ne demande aucune exclusivité (l’artiste peut vendre son oeuvre n’importe où ailleurs), et laisse tout un chacun écouter d’abord avant d’acheter, et vous laisse même décider du prix que vaut l’équivalent CD que vous allez acheter. Mise à prix initiale d’un équivalent CD : 5 dollars minimum, avec un prix suggéré de 8 dollars. Prix moyen d’achat décidé par les consommateurs ? 8,93 dollars...
D’autres modèles sont possibles : cdbaby.net par exemple sert d’intermédiaire entre l’artiste et les centrales sur internet telles que iTunes de Apple, et cdbaby laisse 90% des royalties à l’artiste, mais moyennant exclusivité. Il y aura d’autres initiatives, des essais, des échecs, et finalement, l’innovation sauvera les artistes une fois de plus, malgré eux...
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home