Caustique et amer, c'est le Tour des Français
Morceaux choisis de Jean-René Bernaudeau, Directeur sportif de l'équipe Bouygues Télécom, à propos de la domination étrangère dans le cyclisme, et de la très moyenne prestation des coureurs français :
"En France, nous faisons tous bien notre travail mais on s'aperçoit que c'est à l'étranger que les champions éclosent. Je n'ai pas d'explication à notre faillite. Chez nous, les structures sont très professionnelles, les coureurs sont en forme.
"Je n'accepte pas d'entendre que les coureurs français sont moins forts que les autres et, puisque je ne trouve pas une solution, je pense que je vais aller demander des conseils à Bjarne Riis (manager de la CSC) pour qu'il m'explique, à moi qui suis là depuis 20 ans, comment il faut faire.
"Ou bien je vais envoyer des espions pour comprendre".
"Il y a une grande nouvelle pour le cyclisme", conclut Jean-René Bernaudeau.
"En deux mois, nous avons vu éclore trois énormes champions" (sous-entendu : on ne sait pas trop d'où ils sortent aussi soudainement de nulle part), "pendant le Giro le Colombien Ivan Parra et le Vénézuélien Jose Rujano (tous deux de l'équipe Colombia-Selle Italia) et dans les Vosges le Danois Michael Rasmussen. Le Trophée Baracchi (un contre-la-montre par équipes de deux) n'existe plus mais, s'il renaissait, un tandem Moreau-Voigt lutterait pour la victoire. Sur la route de Mulhouse un homme seul, le Danois en question, les a battus. C'est magnifique."
Beaucoup d'observateurs se sont demandés hier comment Rasmussen, petit grimpeur de 60 kg et mauvais rouleur, avait pu conserver toute son avance en 50 km de poursuite, contre deux très grands rouleurs aux multiples références dans l'exercice de la pédale en force. Moi qui ai fait beaucoup de vélo à haute dose, je peux vous dire qu'à deux on consomme 30% de moins d'énergie que tout seul (c'est scientifiquement démontré), et que à moins de s'appeler Superman, on ne peut pas tenir 50 bornes de plat-descente contre deux vrais rouleurs lancés à votre poursuite.
Bref, le cyclisme à multi-vitesses moléculaires existe toujours bel et bien, pas de doutes.
Hé, cette, fois, c'est pas la faute aux anglais !
Ca me gonfle tellement, pour ce sport que j'aime, le plus dur et le plus exaltant que j'ai jamais pratiqué.
"En France, nous faisons tous bien notre travail mais on s'aperçoit que c'est à l'étranger que les champions éclosent. Je n'ai pas d'explication à notre faillite. Chez nous, les structures sont très professionnelles, les coureurs sont en forme.
"Je n'accepte pas d'entendre que les coureurs français sont moins forts que les autres et, puisque je ne trouve pas une solution, je pense que je vais aller demander des conseils à Bjarne Riis (manager de la CSC) pour qu'il m'explique, à moi qui suis là depuis 20 ans, comment il faut faire.
"Ou bien je vais envoyer des espions pour comprendre".
"Il y a une grande nouvelle pour le cyclisme", conclut Jean-René Bernaudeau.
"En deux mois, nous avons vu éclore trois énormes champions" (sous-entendu : on ne sait pas trop d'où ils sortent aussi soudainement de nulle part), "pendant le Giro le Colombien Ivan Parra et le Vénézuélien Jose Rujano (tous deux de l'équipe Colombia-Selle Italia) et dans les Vosges le Danois Michael Rasmussen. Le Trophée Baracchi (un contre-la-montre par équipes de deux) n'existe plus mais, s'il renaissait, un tandem Moreau-Voigt lutterait pour la victoire. Sur la route de Mulhouse un homme seul, le Danois en question, les a battus. C'est magnifique."
Beaucoup d'observateurs se sont demandés hier comment Rasmussen, petit grimpeur de 60 kg et mauvais rouleur, avait pu conserver toute son avance en 50 km de poursuite, contre deux très grands rouleurs aux multiples références dans l'exercice de la pédale en force. Moi qui ai fait beaucoup de vélo à haute dose, je peux vous dire qu'à deux on consomme 30% de moins d'énergie que tout seul (c'est scientifiquement démontré), et que à moins de s'appeler Superman, on ne peut pas tenir 50 bornes de plat-descente contre deux vrais rouleurs lancés à votre poursuite.
Bref, le cyclisme à multi-vitesses moléculaires existe toujours bel et bien, pas de doutes.
Hé, cette, fois, c'est pas la faute aux anglais !
Ca me gonfle tellement, pour ce sport que j'aime, le plus dur et le plus exaltant que j'ai jamais pratiqué.
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