Le thon, c'est bon

Fascinant ce reportage de Envoyé Spécial, ce soir.

Vente aux enchères à Tokyo. Un thon s'arrache 33000 euros, et il parait que c'est normal. Sauf que ce thon, il a quelque chose d'unique : du gras de thon. Le nirvana des amateurs de sushi. Meilleur que du caviar, disent les amateurs. Le sel de l'affaire, c'est que le thon est vendu entier, et que seule sa queue coupée laisse entrevoir l'éventualité du trésor. Les spécialistes regardent et spéculent, et ont, ou n'ont pas, de flair. Les enchères commencent. Un acheteur remporte la mise et embarque le thon de 60 kg pour l'amener à son client (le Maïtre Sushi). Et là, tout est possible. Il faut ouvrir le thon avec une espèce de sabre de samouraï que je lui confierais même pas ma barbe naissante. Je pense à Kill Bill de Tarantino. Et là, soulagement, le fameux gras est bien là.
Les japonais sont, avec les gersois et les crétois, les gens qui ont le moins d'accidents cardio-vasculaire et vivent le plus longtemps. Les japonais et les gersois partagent le même trésor : l'amour du gras qui vaut la peau du cul. Pour les crétois, c'est beaucoup lié à l'huile d'olive, et j'imagine que ce gras-là doit aussi valoir son pesant de noyaux quelque part.
Dans l'affaire, c'est juste que je me dis que quand je regarde mon gras perso, celui qui ceinture mon abdomen, je ne vaux pas de l'or et que le monde est mal fait.
BC