Corruption et libéralisme, enemis de la démocratie ?
Dans Libé.fr aujourd'hui :
"Sur les 2 200 entreprises impliquées dans le scandale «Pétrole contre nourriture» avec l'Irak, 180 sont françaises, et non des moindres. Etablie pour le compte des Nations unies, la liste des sociétés ayant versé des pots-de-vin au régime de Saddam Hussein révèle notamment que Peugeot a déboursé plus de 7 millions de dollars, soit environ 10 % du montant de ses contrats de livraison de berlines et d'ambulances. Renault VI (l'ancienne filiale de Renault spécialisée dans les camions, aujourd'hui propriété de Volvo) a versé 6,62 millions de dollars. Au total, au moins six sociétés ont versé des pots-de-vin supérieurs à 1 million de dollars. (...) L'enquête, financée par l'ONU à hauteur de 35 millions de dollars, met en lumière des pratiques de corruption somme toute courantes dans le commerce international. Elle a pour intérêt de les établir clairement, documents et chiffres à l'appui."
Au-delà des noms et pays incriminés, ce que cela révèle à ceux qui ne s'en douteraient pas, c'est que la corruption est un phénomène extrêmement courant dans le commerce. Nombre d'économistes voient dans la corruption «l'obstacle majeur» au développement.
Pour moi, ils ne vont pas au bout du raisonnement. Car j'y vois aussi une raison supplémentaire de dénoncer l'iniquité du libéralisme à outrance. Dans un monde sans règles, où l'économie soit-disant s'auto-régulerait, je ne doute pas un instant que l'on assisterait à une généralisation systématique de la corruption, à tous les niveaux, dans toutes les transactions. Au-delà du problème moral que cela m'inspire (l'impact de la corruption sur l'éthique et les comportements des individus), j'y vois la fin de démocratie. Si tout s'achète, il n'y a plus de morale politique, il n'y a plus de justice, il n'y a plus de démocratie. L'ultralibéralisme porte en soit la mort de la démocratie.
"Sur les 2 200 entreprises impliquées dans le scandale «Pétrole contre nourriture» avec l'Irak, 180 sont françaises, et non des moindres. Etablie pour le compte des Nations unies, la liste des sociétés ayant versé des pots-de-vin au régime de Saddam Hussein révèle notamment que Peugeot a déboursé plus de 7 millions de dollars, soit environ 10 % du montant de ses contrats de livraison de berlines et d'ambulances. Renault VI (l'ancienne filiale de Renault spécialisée dans les camions, aujourd'hui propriété de Volvo) a versé 6,62 millions de dollars. Au total, au moins six sociétés ont versé des pots-de-vin supérieurs à 1 million de dollars. (...) L'enquête, financée par l'ONU à hauteur de 35 millions de dollars, met en lumière des pratiques de corruption somme toute courantes dans le commerce international. Elle a pour intérêt de les établir clairement, documents et chiffres à l'appui."
Au-delà des noms et pays incriminés, ce que cela révèle à ceux qui ne s'en douteraient pas, c'est que la corruption est un phénomène extrêmement courant dans le commerce. Nombre d'économistes voient dans la corruption «l'obstacle majeur» au développement.
Pour moi, ils ne vont pas au bout du raisonnement. Car j'y vois aussi une raison supplémentaire de dénoncer l'iniquité du libéralisme à outrance. Dans un monde sans règles, où l'économie soit-disant s'auto-régulerait, je ne doute pas un instant que l'on assisterait à une généralisation systématique de la corruption, à tous les niveaux, dans toutes les transactions. Au-delà du problème moral que cela m'inspire (l'impact de la corruption sur l'éthique et les comportements des individus), j'y vois la fin de démocratie. Si tout s'achète, il n'y a plus de morale politique, il n'y a plus de justice, il n'y a plus de démocratie. L'ultralibéralisme porte en soit la mort de la démocratie.
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