Goulag ou pas Goulag ?
Article dans le New York Times ce matin.
Amesty International défend son rapport annuel sur les droits de l’homme, critiquant très sévèrement les USA, employant jusqu’au terme de Goulag pour qualifier Guantanamo.
Bush a qualifié ce rapport de “absurde” à plusieurs reprises, Cheney se dit “offensé”, et Rumsfeld dit que que cette comparaison est carrément “répréhensible”.
Amnesty réplique en demandant pourquoi, si leurs rapports son absurdes, l’administration américaine a utilisé à de nombreuses reprises leurs recherches pour justifier leur intervention en Irak. Et aujourd’hui encore, pour s’offusquer de la Corée du Nord, de l’Iran, de Cuba et de la Chine.
Comme toujours en fait, l’administration américaine fait usage de la vérité quand ça l’arrange, et pousse des cris d’orffraies quand des esprits indépendants pointent du doigt son sens de la démocratie et des droits de l’homme à géométrie variable.
Pourtant, Amnesty fait usage du terme Goulag à bon escient, en faisant référence aux pratiques et règles de tels lieux. La réalité des faits, ce qui caractérise le Goulag, c’est que des prisonniers sont placés dans un lieux hors d’atteinte de la loi, dans un lieu où les familles ne peuvent pas venir les voir, où vous leur refusez tout accès à une représentation légale, et où vous empêchez la justice de venir voir et mettre son nez dans les pratiques barbares qui s’y déroulent. Le Goulag, c’est un lieu de non-droit où des personnes humaines sont totalement isolées du monde extérieur et de leurs proches.
Amnesty rappelle aussi que le Comité International de la Croix Rouge, le FBI, et les courts de Justice Américaines ont eux aussi critiqué les conditions de détentions de Guantanamo.
Et aussi que ces pratiques américaines on été reprises et étendues en Egypte, Ouzbéquistan, et Afghanistan. La création d’un tel archipel de centres de détention est un autre facteur qui contribué à justifier l’emploi du terme Goulag, rajoute Amnesty.
Enfin, Amnesty s’inquiète que dans un pays démocratique comme les US, le gouvernement considère comme une stratégie politique légitime de s’attaquer ouvertement à une organisation non gouvernementale. Well, moi il y a déjà quelques temps que je ne considère plus les US comme une démocratie véritable, mais plutôt comme une ploutocratie qui ne dit pas son nom.
Reste que certains observateurs disent, sans doute avec raison, que l’utilisation du terme Goulag était une erreur tactique parce qu’elle a permis à l’Administration Bush de sur-réagir sur la forme pour mieux détourner le débat du fond du rapport dans l’opinion publique.
BC
Amesty International défend son rapport annuel sur les droits de l’homme, critiquant très sévèrement les USA, employant jusqu’au terme de Goulag pour qualifier Guantanamo.
Bush a qualifié ce rapport de “absurde” à plusieurs reprises, Cheney se dit “offensé”, et Rumsfeld dit que que cette comparaison est carrément “répréhensible”.
Amnesty réplique en demandant pourquoi, si leurs rapports son absurdes, l’administration américaine a utilisé à de nombreuses reprises leurs recherches pour justifier leur intervention en Irak. Et aujourd’hui encore, pour s’offusquer de la Corée du Nord, de l’Iran, de Cuba et de la Chine.
Comme toujours en fait, l’administration américaine fait usage de la vérité quand ça l’arrange, et pousse des cris d’orffraies quand des esprits indépendants pointent du doigt son sens de la démocratie et des droits de l’homme à géométrie variable.
Pourtant, Amnesty fait usage du terme Goulag à bon escient, en faisant référence aux pratiques et règles de tels lieux. La réalité des faits, ce qui caractérise le Goulag, c’est que des prisonniers sont placés dans un lieux hors d’atteinte de la loi, dans un lieu où les familles ne peuvent pas venir les voir, où vous leur refusez tout accès à une représentation légale, et où vous empêchez la justice de venir voir et mettre son nez dans les pratiques barbares qui s’y déroulent. Le Goulag, c’est un lieu de non-droit où des personnes humaines sont totalement isolées du monde extérieur et de leurs proches.
Amnesty rappelle aussi que le Comité International de la Croix Rouge, le FBI, et les courts de Justice Américaines ont eux aussi critiqué les conditions de détentions de Guantanamo.
Et aussi que ces pratiques américaines on été reprises et étendues en Egypte, Ouzbéquistan, et Afghanistan. La création d’un tel archipel de centres de détention est un autre facteur qui contribué à justifier l’emploi du terme Goulag, rajoute Amnesty.
Enfin, Amnesty s’inquiète que dans un pays démocratique comme les US, le gouvernement considère comme une stratégie politique légitime de s’attaquer ouvertement à une organisation non gouvernementale. Well, moi il y a déjà quelques temps que je ne considère plus les US comme une démocratie véritable, mais plutôt comme une ploutocratie qui ne dit pas son nom.
Reste que certains observateurs disent, sans doute avec raison, que l’utilisation du terme Goulag était une erreur tactique parce qu’elle a permis à l’Administration Bush de sur-réagir sur la forme pour mieux détourner le débat du fond du rapport dans l’opinion publique.
BC