Ca veut dire quoi, assermenté ?
Relevé dans Libé, parmi d'autres exemples d'arrestations et accusations lors des manifs anti-CPE.
Camille, 22 ans, est arrêté à Saint-Paul, le 7 avril, à la suite d'une manif spontanée. On lui demande d'effacer ses photos. Il refuse. On l'embarque. Selon un gendarme, les jeunes «lançaient des projectiles» rue de Rivoli et «cassaient tout sur leur passage». Ordre était donné d'interpeller «un maximum de personnes». Or, il n'y a eu aucune casse ce soir-là. Juste un cortège pacifique.
«J'avais ma veste sur la tête, dit Camille. On nous demandait de regarder le bleu du camion. J'ai entendu : "Qu'est-ce qu'on met comme motif d'interpellation ?"» Le motif, un gradé le trouve. Des jets de projectiles le 16 mars, trois semaines avant ! «Je suis resté calme, comme on l'explique dans les tracts. Le 16 mars, je n'étais pas à la manif et je pouvais le prouver». Camille est placé en garde à vue au commissariat de la Goutte-d'Or avec Arthur, en prépa à Henri-IV. Un gendarme assure alors qu'il reconnaît «formellement» Arthur «à son visage particulier» pour avoir «jeté des projectiles» le 16 mars.
Sarkozy demandait du chiffre, les policiers et les gendarmes font du zèle. Question : que risque un policier assermenté quand il ment pour faire faire condamner un étudiant ?
Camille pouvait prouver qu'il n'était pas là. Pour d'autres étudiants, le tarif est en général 2 mois de prison ferme.
Camille, 22 ans, est arrêté à Saint-Paul, le 7 avril, à la suite d'une manif spontanée. On lui demande d'effacer ses photos. Il refuse. On l'embarque. Selon un gendarme, les jeunes «lançaient des projectiles» rue de Rivoli et «cassaient tout sur leur passage». Ordre était donné d'interpeller «un maximum de personnes». Or, il n'y a eu aucune casse ce soir-là. Juste un cortège pacifique.
«J'avais ma veste sur la tête, dit Camille. On nous demandait de regarder le bleu du camion. J'ai entendu : "Qu'est-ce qu'on met comme motif d'interpellation ?"» Le motif, un gradé le trouve. Des jets de projectiles le 16 mars, trois semaines avant ! «Je suis resté calme, comme on l'explique dans les tracts. Le 16 mars, je n'étais pas à la manif et je pouvais le prouver». Camille est placé en garde à vue au commissariat de la Goutte-d'Or avec Arthur, en prépa à Henri-IV. Un gendarme assure alors qu'il reconnaît «formellement» Arthur «à son visage particulier» pour avoir «jeté des projectiles» le 16 mars.
Sarkozy demandait du chiffre, les policiers et les gendarmes font du zèle. Question : que risque un policier assermenté quand il ment pour faire faire condamner un étudiant ?
Camille pouvait prouver qu'il n'était pas là. Pour d'autres étudiants, le tarif est en général 2 mois de prison ferme.
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