Retour sur le Tour

Mon sport préféré en tant que pratiquant. Mais plus en tant que spectateur. Plus depuis 98. Plus depuis que je regarde les calculs de rapport vitesse ascentionnelle / poids / vitesse de pédalage / puissance développée (on trouve sur internet ces relevés analysés grace à la télévision). Ce rapport-là nous dit que Amstrong et tous les autres pinguouins vedettes ont fait et font toujours des choses qui sont mécaniquement et physiologiquement impossibles à un athlète propre.

Je ne crois pas dans les sur-hommes.

Comme c'était énervant de voir tous ces journalistes et suiveurs s'extasier devant le coup de force de Landis. Moi, plus il avançait et prenait du temps sur le peloton entier des leaders, et plus j'étais consterné. Même Merckx, au lendemain d'Orcières, n'avait repris que 2 mn à Occana dans son raid magnfique. Landis, lui, a repris jusqu'à 9 mn, puis 5 et demi au final.

Je me rappelle simplement que la dernière fois qu'on a vu un tel raid solitaire et réussi, au lendemain justement d'une déroute, c'était juste hier : Tyler Hamilton (tiens, un autre américain ex-coéquipier de Armstrong). Il est où le Tyler maintenant ? Suspendu pour dopage aux transfusions sanguines. Les journalistes zélateurs du Tour ont décidément la mémoire extrêmement courte.

Pourtant, les indices étaient déjà là : contrairement aux apparences visuelles dues à la configuration tactique, la montée de l'Alpes d'Huez de Landis, à la veille de sa défaillance, était déjà la deuxième plus rapide de l'histoire après l'envolée impossible de Pantani en 99, autre dopé notoire, jusqu'à l'overdose.

Vraiment, ça me gonfle. Pour ce sport qui est le plus beau et le plus intense que j'ai jamais pratiqué.