Un problème de vote aux US ?

Tiens tiens, les chats crevés dans les placards commencent à sortir...

Selon un article du NY Times d'aujourd'hui, des analyses partielles effectuées dans les bulletins de votes de l'Ohio, un état clef de la victoire de Bush lors de la dernière élection présidentielle américaine de 2004, et faisant suite à une plainte de la Ligue des Femmes Votantes, ces analyses donc, feraient apparaître de graves irrégularités. Tout le monde s'active maintenant pour empêcher par voie légale le gouverneur Républicain Blackwell de détruire les bulletins de votes. La Loi Fédérale ne requiert pas une telle destruction, mais elle ne lui interdit pas une telle destruction après 22 mois de conservation.

Les irrégularités concerneraient environ 20% des bulletins de vote sur l'échantillon de bulletins étudiés... Ca fait beaucoup si l'étude prévue des quelques 5,6 millions de votes n'ayant pas été analysés (faute d'accord de l'état fédéral pour y accéder) confirme une telle tendance statistique.

Voilà en quoi consiste le beans : à titre d'exemple, dans une urne de 550 bulletins inspectée à Miami County southwestern Ohio, seulement 450 votes sont comptés dans le livre de votes. Ce genre d'irrégularité se retrouve constamment dans les 35 000 urnes inspectées. Cela peut soit vouloir dire qu'il y a bourrage d'urnes avec des bulletins indus, soit que les bulletins correspondent bien à des votes unitaires exprimés, mais que les votants n'ont pas signé le livre de vote, ou bien que ces bulletins n'ont pas été retenus par les employés fédéraux au dépouillement.

Ma belle soeur, qui travaille à l'ONU à NY, m'avait expliqué il y a quelques semaines que de nombreux électeurs, genre noirs et pauvres, ou nouveaux inscrits, ou autres personnes n'ayant jamais voté jusqu'à ce jour de 2004 n'avaient pas eu leur vote validé par les responsables des bureaux de votes, employés fédéraux. Pour des prétextes divers et variés. Ou simplement parce qu'on ne leur avait pas fait signer le livre de vote après avoir déposé leurs bulletins dans l'urne.

Merveilleuse démocratie américaine...

Quand les canons se sont tus...

... les bombes continuent de sauter à la gueule des civils.

Selon l'Agence Reuters aujourd'hui, Israël a largué des bombes à fragmentation sur au moins 170 villages et autres sites du Sud-Liban lors de la guerre qui l'a opposé pendant 34 jours à la milice chiite du Hezbollah, a déclaré un haut responsable des opérations de déminage de l'Onu.

Les engins qui n'ont pas explosé à l'impact constituent à présent une menace mortelle pour les civils qui sont restés dans la région ou qui l'ont fuie mais sont en train de rentrer chez eux, et trouvent pour certains leur domicile ou leur lieu de travail en ruines.

Les bombes ont déjà tué huit personnes et fait au moins 25 blessés, dont plusieurs enfants, depuis l'entrée en vigueur de la trêve le 14 août, affirme Tekimiti Gilbert, chef des opérations du Centre de coordination de l'action contre les mines de l'Onu au Liban.

Gilbert dit n'avoir "aucun doute" sur le caractère délibéré du largage par Israël de ces bombes sur des zones habitées, en violation du droit international, qui stipule que de telles munitions ne doivent pas être utilisés dans les secteurs où se trouvent des civils.

"Ces bombes à fragmentation ont été larguées au milieu de villages", a-t-il dit.

Depuis le début des opérations déminage par des équipes de démineurs du Mines Advisory Group (MAG), une ONG britannique, un millier de bombes de ce type ont été neutralisées.

Tsahal a perdu son âme, depuis longtemps déjà...

La vérité en face

Si vous comprenez l'anglais, regardez cette vidéo. C'est du journalisme, du documentaire objectif.

Israël et la Palestine.

Tout ça pour ça

Je reprends ici telle quelle une dépêche AP de ce jour, rapportant les propos de Boutros Boutros Ghali, ex secrétaire général de l'ONU. Rien à ajouter.

Boutros Boutros-Ghali pessimiste sur les conséquences de la guerre au Proche-Orient

PARIS (AP) - Le conflit au Proche-Orient "a démoli 30 ans d'efforts en faveur de la paix, en faveur du dialogue, en faveur de la réconciliation, nous sommes de nouveau de retour à la case départ", a déclaré lundi l'ancien secrétaire général des Nations unies Boutros Boutros-Ghali, qui a qualifié de "mythe de Sisyphe" le règlement du conflit opposant Israël à ses voisins arabes depuis plusieurs décennies.

"Vous allez avoir une haine qui va durer, non seulement de la part du peuple libanais, qui a souffert, mais aussi du peuple israélien, et bien plus de quelques centaines de millions d'Arabes et d'un milliard de musulmans dans le monde entier qui sont extrêmement amers, extrêmement hostiles à la suite de ces quatre semaines de guerre", a déploré le diplomate égyptien sur France-Inter.

Pour expliquer cette "réaction de la communauté musulmane à l'échelle planétaire", il a rappelé le sort d'"un Etat membre des Nations unies, le Liban, qui pendant quatre semaines a été détruit entièrement, n'ayant aucun moyen de défense, devant une indifférence de la communauté internationale". Personne n'a bougé", a-t-il regretté, estimant que la communauté musulmane dans le monde entier "a été humiliée par la démolition d'un Etat".

Par ailleurs M. Boutros-Ghali a dénoncé "une confusion depuis les événements du 11 septembre à New-York et à Washington": "musulman veut dire terroriste, alors que les terroristes ou les fondamentalistes représentent une infime minorité et que la principale victime de ce terrorisme est l'islam modéré qui est l'islam qui domine la planète".

A question stupide, réponse stupide

Citation d’un slogan du Groupe pour une Suisse Sans Armée:
"If war is the answer the question must be fucking stupid".

(relevé sur Agoravox)

Budget doping

Werner Franke, professeur allemand spécialisé dans la lutte antidopage en Allemagne : « Ullrich doit avoir dépensé 35.000 euros en une seule année pour couvrir ses besoins en produits dopants ».

Franke a eut accès au dossier Madrilène sur le dopage d'Ulrich. « Tout ce que je peux dire c'est que cela fait longtemps que je n'ai pas vu autant de saletés », a-t-il déclaré sur une chaîne de TV Allemande.

Pas de doutes, y'en a qui se font des c.... en or dans le business du dopage.

Problème de seins

Les américains ont des problèmes avec les seins des femmes.
Cette image attendrissante de l'allaitement en couverture d'un magazine spécialisé fait scandale aux US. Le journal a reçu des milliers de lettres de mamans qui se déclarent tour à tour "dégoutée", "horrifiée", "choquée" etc.

Après le "nipplegate" de Janet Jackson, qui avait enregistré 1,5 million de plaintes de mal-baisés outragés, voici donc le "nibblegate" ?

PS: nibble veut dire mordiller, grignoter, en anglais

Mais que dire.... ?

Sujet grave. Israël, le Liban, la Palestine...

Comme c'est difficile de parler d'Israël quand on porte inconsciemment le poids de la culpabilité, de siècles d'antisémitisme, et d'une Shoah sur le sol de la vieille Europe. Au point que dès que vous émettez une critique envers Israël, vous êtes immédiatement suspecté, si ce n'est taxé, d'antisémite latent.

Comme c'est difficile de parler d'Israël quand vous vivez dans votre bulle extérieure, et que votre perspective méconnait de nombreux aspects de la question telle que vécue au quotidien dans ce pays en guerre larvée avec tout le moyen-orient.

Mais la souffrance des civils Libanais, elle nous saute à la figure, et il n'est pas question de perspective biaisée ou fragmentaire. C'est du sang, du vrai. Plus de six cent (sang) civils tués déjà. Et je regarde le journal d'information de Arte ce soir, sans doute le plus objectif des journaux télévisés qui soit, et je vois les preuves apportées par Human Rights Watch de l'utilisation de bombes à fragmentation et d'armes chimiques utilisées par Tsahal, sur des cadavres civils, enfants et vieillards inclus. On appelle cela des crimes de guerre.

Comme c'est difficile de parler de tout ça avec mes amis Israëliens. Je pense à Nir, chez qui je suis allé il y a quelques années, à 10 km à peine de la frontière Libanaise qui explose à nouveau. Je discute par email avec Daphna et elle me dit que c'est Israël qui a reçu des roquettes, d'abord. Que c'est son pays qu'on attaque.

Et je lui répond : à quoi ça nous avance de savoir qui a tiré le premier ? Le Hezbollah tire, après que Israël ait ré-envahit Gaza ? Parce que 2 soldats Israëliens ont été kinappés là ? En représaille à la bombe Israëlienne envoyée sur la plage de Gaza, tuant une famille entière qui croyait que le bonheur était dans les vagues ? Ca n'a aucun sens de savoir qui a tiré le premier. On remonterait à des millénaires de violence et de connerie humaine, des chaque côté de la barrière.

Ce qui a du sens, c'est la réflexion géopolitique. Et là, j'ai le regret de dire que Israël a creusé sa propre tombe d'une politique cynique, imbécile, contre-productive, et finalement immorale. Pourquoi le hezbollah a eut les mains libres pour monter ses milices et faire régner sa Loi sur le sud Liban ? Parce que le Liban, depuis l'invasion Israëlienne, attirant l'armée Syrienne en réaction dans la Beeka, n'est plus qu'un champ de ruine. Et que sur un champ de ruine, il est facile aux extrémistes de faire leur nid inpunément, il n'y a plus de pouvoir centralisé pour contrôler tout ça.

Pourquoi le Hamas a gagné en Palestine ? Parce que Israël a délibérément détruit tout l'appareil administratif et sécuritaire du Fatah et des "modérés" palestiniens, dans le but cynique de faire monter le Hamas au pouvoir. Une fois le Hamas au pouvoir, Israël avait beau jeu, avec l'assentiment de ce connard illuminé de Bush, qu'il n'y a pas à négocier d'Etat Palestinien avec des extrémistes islamistes. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est un général retraité des service secrets Israëliens dans le journal Haaretz, il y a quelques mois.

Une politique visant à la paix aurait subventionné l'administration palestinienne pour développer la démocratie, rendant la négociation possible, et les conditions de sécurité viables. Mais Israël n'a joué une vraie politique de paix que pendant deux ans, après les accords d'Oslo, avant qu'ils n'assassinent eux-mêmes leur courageux et visionnaire premier ministre. Je me rappelle très bien de ce temps-là. La police Israëlienne contribuait elle-même à former les policiers Palestiniens. J'allais souvent en Israël pour le travail. J'avais aimé la paix et le calme de la maison de Nir, près de Nahariya, à quelques kilomètres de la frontière Libanaise.

Ce temps est bien loin. Nahariya reçoit des roquettes. Israël récolte les fruits des politiques Barak, Netanyaou et autres Sharon. Pauvres fous. Criminels.