Epilogue
Encore un peu de poésie dans ce monde de brutes.
Epilogue est... l'épilogue du livre de poésie (A Journey to My Space - Un voyage dans mon espace), que je viens juste de terminer. Il est mon premier ouvrage bilingue, tous les poèmes étant en anglais et en français. Une première édition est encours de fab aux US, pour mes lecteurs "internationaux" qui me suivent depuis plusieurs mois sur myspace.com, le livre sera disponible sur amazone.com.
Voici donc Epilogue, dans sa version française...
Dimanche 22 avril 2007
Je t’ai découverte ainsi, tu m’attendais, il me semble que c’était hier et pourtant les jours ont passé. Mes mots d’amour pour toi faisaient des petits trous dans le grand mouchoir du ciel qui, aussitôt éclos, doucement se refermaient comme des corolles de fleurs à la fin du jour. Je continue encore d’ensemencer cet azur et je me demande si un jour il en naîtra des fleurs odorantes, ou peut-être de grandes herbes sauvages, des petits buissons éphémères, ou de grands hortensias aux exubérants bleus pastels. Nulle empreinte, nulle cicatrice, seul le souvenir de ta peau, sous l’empire fécond de nos désirs lâchés dans les herbes folles, petit troupeau rieur et joueur de jolies gazelles bondissantes, avant que lions et lionnes ne rugissent. Mon écorce se fendille, tes doigts effilés pèlent et dénudent mon tronc qui se met à saigner de sa sève blanche. Mélangé à ton lait jasmin, oh ma douceur enivrante, tu en feras un baume pour nos plaies. Ta jarre simple et précieuse à mes pieds, tu laves les poussières de ma longue attente dans le vent aveugle à mes prières ; toi, souple ruisseau qui murmure à mon oreille et baigne mes bras noués de ce frisson liquide et presque douloureux. Je frémis dans l’air immobile car j’attends ton baiser, celui qui me brûle et me noie à la fois, cet impossible mélange du feu et de l’eau, que tu conjures pourtant chaque jour pour me consacrer. Ta langue prend mon sel et n’en laisse rien ; je repartirai encore en quête pour toi, de ces petits grains de folie que je cueille dans le zéphyr. Je tendrais encore le filet de ma dévotion entre mes branches les plus solides, ce feuillage tissé de mon patient labeur amoureux. Je prie lorsque vient chaque nuit pour que le vent de l’aube ne m’abandonne pas ; qu’un jour de plus je puisse te nourrir, et qu’un autre encore, et encore. Peut-être verras-tu alors mon automne, et mes feuilles tomber, et tu sauras que je t’aurais aimé, jusqu’à la fin.
Ha, au fait, j'ai réactivé les commentaires sur ce blog... N'hésitez pas.
Epilogue est... l'épilogue du livre de poésie (A Journey to My Space - Un voyage dans mon espace), que je viens juste de terminer. Il est mon premier ouvrage bilingue, tous les poèmes étant en anglais et en français. Une première édition est encours de fab aux US, pour mes lecteurs "internationaux" qui me suivent depuis plusieurs mois sur myspace.com, le livre sera disponible sur amazone.com.
Voici donc Epilogue, dans sa version française...
Dimanche 22 avril 2007
Je t’ai découverte ainsi, tu m’attendais, il me semble que c’était hier et pourtant les jours ont passé. Mes mots d’amour pour toi faisaient des petits trous dans le grand mouchoir du ciel qui, aussitôt éclos, doucement se refermaient comme des corolles de fleurs à la fin du jour. Je continue encore d’ensemencer cet azur et je me demande si un jour il en naîtra des fleurs odorantes, ou peut-être de grandes herbes sauvages, des petits buissons éphémères, ou de grands hortensias aux exubérants bleus pastels. Nulle empreinte, nulle cicatrice, seul le souvenir de ta peau, sous l’empire fécond de nos désirs lâchés dans les herbes folles, petit troupeau rieur et joueur de jolies gazelles bondissantes, avant que lions et lionnes ne rugissent. Mon écorce se fendille, tes doigts effilés pèlent et dénudent mon tronc qui se met à saigner de sa sève blanche. Mélangé à ton lait jasmin, oh ma douceur enivrante, tu en feras un baume pour nos plaies. Ta jarre simple et précieuse à mes pieds, tu laves les poussières de ma longue attente dans le vent aveugle à mes prières ; toi, souple ruisseau qui murmure à mon oreille et baigne mes bras noués de ce frisson liquide et presque douloureux. Je frémis dans l’air immobile car j’attends ton baiser, celui qui me brûle et me noie à la fois, cet impossible mélange du feu et de l’eau, que tu conjures pourtant chaque jour pour me consacrer. Ta langue prend mon sel et n’en laisse rien ; je repartirai encore en quête pour toi, de ces petits grains de folie que je cueille dans le zéphyr. Je tendrais encore le filet de ma dévotion entre mes branches les plus solides, ce feuillage tissé de mon patient labeur amoureux. Je prie lorsque vient chaque nuit pour que le vent de l’aube ne m’abandonne pas ; qu’un jour de plus je puisse te nourrir, et qu’un autre encore, et encore. Peut-être verras-tu alors mon automne, et mes feuilles tomber, et tu sauras que je t’aurais aimé, jusqu’à la fin.
Ha, au fait, j'ai réactivé les commentaires sur ce blog... N'hésitez pas.
Libellés : poésie
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