Même au foot...
Soirée footballistique, France - Ukraine, qualifications pour le championnat d'Europe.
Des matchs de foot, j'en ai vu un paquet, comme nombre d'entre vous.
Du point de vue télévisuel, les codes de la réalisation sont bien banalisés et toujours les mêmes depuis quelques décennies.
Pourtant, quelque chose vien de changer.
Vous ne savez pas quoi ?
Allez, vous le savez bien, le changement, c'est Sarko ! Même dans le foot.
Bon, je vous explique.
Lorsqu'une équipe marque un but, le réalisateur TV enchaine toujours les plans suivants :
- scènes de joies dans les tribunes des supporters
- les joueurs de l'équipe qui ont marqué s'embrassent et se montent dessus joyeusement
- replay du but première caméra
- le buteur en gros plan
- replay du but deuxième caméra
- la tête de l'entraineur et du banc lors du but
- re-replay encore une fois pour la bonne bouche.
C'est imparable, bien rôdé, et inéluctable. Sauf que. La France a voté Sarko, et Sarko est partout, Sarko veut tout.
Je vous fait le replay, des fois que n'auriez pas vu le match à la télé, pour que vous compreniez le nouveau protocole de réalisation télévisuelle. Ribéry marque le premier but pour la France. Gros plan sur Sarko qui applaudi. Scènes de joie sur la pelouse. Re-sarko et sa clique, la Roselyne des sports enrobés toute guillerette à ses côtés. Replay de but. Re-sarko et sa clique. Re-replay de but 2ème caméra, re-sarko.
Je suis sifflé tellement c'est gros, j'ai avalé le sifflet.
Deuxième but français, Anelka. Plan suivant immédiat : Sarko. Replay de but, cette fois une petite variante, on voit enfin les supporters, dans un plan très large où tous les jolis drapeaux tricolores qui ont été distribués à l'entrée du stade s'agitent par milliers dans un bel élan de communion patriotique. Re-plan Sarko. Replay de but, toujours pas de plan sur l'entraineur, Raymond Domenech. Est-ce parce qu'il a dit dans les journaux qu'en matière de politique, il était plutôt du genre révolutionnaire ? On sait qu'il ne vote pas Sarko en tous cas, il ne passe plus à la télé quand ses joueurs marquent.
Coup de siflet final. Plan immédiat suivant : Sarko et la donzelle Bachelot avec son maillot d'équipe de France.
Décryptage.
But = victoire = Sarko
Scène de liesses populaires et patriotiques = Sarko
Coup de sifflet - fin du match = Sarko.
Ah, j'ai oublié de préciser, mais est-ce bien la peine : la télévision qui retransmet le match, c'est TF1.
M'enfin, moi, j'avais jamais vu ça dans un match de l'équipe de France. Giscard, Mitterand, Chirac. Un plan présidentiel oui, un, mais ça, comme ça, jamais.
La Sarkolatrie et le culte de la personnalité, on va en bouffer jusqu'à l'écoeurement. Pauvre France, qu'es-tu en train de devenir...
Des matchs de foot, j'en ai vu un paquet, comme nombre d'entre vous.
Du point de vue télévisuel, les codes de la réalisation sont bien banalisés et toujours les mêmes depuis quelques décennies.
Pourtant, quelque chose vien de changer.
Vous ne savez pas quoi ?
Allez, vous le savez bien, le changement, c'est Sarko ! Même dans le foot.
Bon, je vous explique.
Lorsqu'une équipe marque un but, le réalisateur TV enchaine toujours les plans suivants :
- scènes de joies dans les tribunes des supporters
- les joueurs de l'équipe qui ont marqué s'embrassent et se montent dessus joyeusement
- replay du but première caméra
- le buteur en gros plan
- replay du but deuxième caméra
- la tête de l'entraineur et du banc lors du but
- re-replay encore une fois pour la bonne bouche.
C'est imparable, bien rôdé, et inéluctable. Sauf que. La France a voté Sarko, et Sarko est partout, Sarko veut tout.
Je vous fait le replay, des fois que n'auriez pas vu le match à la télé, pour que vous compreniez le nouveau protocole de réalisation télévisuelle. Ribéry marque le premier but pour la France. Gros plan sur Sarko qui applaudi. Scènes de joie sur la pelouse. Re-sarko et sa clique, la Roselyne des sports enrobés toute guillerette à ses côtés. Replay de but. Re-sarko et sa clique. Re-replay de but 2ème caméra, re-sarko.
Je suis sifflé tellement c'est gros, j'ai avalé le sifflet.
Deuxième but français, Anelka. Plan suivant immédiat : Sarko. Replay de but, cette fois une petite variante, on voit enfin les supporters, dans un plan très large où tous les jolis drapeaux tricolores qui ont été distribués à l'entrée du stade s'agitent par milliers dans un bel élan de communion patriotique. Re-plan Sarko. Replay de but, toujours pas de plan sur l'entraineur, Raymond Domenech. Est-ce parce qu'il a dit dans les journaux qu'en matière de politique, il était plutôt du genre révolutionnaire ? On sait qu'il ne vote pas Sarko en tous cas, il ne passe plus à la télé quand ses joueurs marquent.
Coup de siflet final. Plan immédiat suivant : Sarko et la donzelle Bachelot avec son maillot d'équipe de France.
Décryptage.
But = victoire = Sarko
Scène de liesses populaires et patriotiques = Sarko
Coup de sifflet - fin du match = Sarko.
Ah, j'ai oublié de préciser, mais est-ce bien la peine : la télévision qui retransmet le match, c'est TF1.
M'enfin, moi, j'avais jamais vu ça dans un match de l'équipe de France. Giscard, Mitterand, Chirac. Un plan présidentiel oui, un, mais ça, comme ça, jamais.
La Sarkolatrie et le culte de la personnalité, on va en bouffer jusqu'à l'écoeurement. Pauvre France, qu'es-tu en train de devenir...
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