Les Textes de L'Ecrouloir: Cabaret à BudapestBertrand Damien, 26 Août 2000 |
Cabaret à Budapest Les accents rauques succèdent au chatoiement soudain et bref Lorsque ses doigts s'èlèvent, la courbure du serpent se referme Comme brûlée soudain Et la mue continue la courbure de ses reins Emportée comme la nuque et ses seins La cascade de ses mots comme ses cheveux retenus S'enflamment rouges, bruns et dorés, et s'éteignent aussitôt A trop d'émotion elle parait succomber, mais cette fierté Joueuse et enjôleuse aussi Il nait une rivière de diamants, Portée par les vents de l'accordéon Mon trouble est là, tout près Il teinte mon sourire d'un sillon bizarre Lorsque ses lèvres cisèlent un joyau Une sculpture tourmentée, oui Pleine de douceur charnelle à la fois Et s'y mêlent la jouissance, les larmes, la puissante contradiction, Le souvenir et l'avenir, la tentation, le charme et la dévastation Le silence soudain, qui me laisse douloureux, noué De cet envoutement si puissant qu'il me confond Un secret espoir de partage et création retrouvée Août 2000 Texte suivant
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