Les Textes de L'Ecrouloir: Entonnoir IBertrand Damien, 22 Mai 1987 |
Entonnoir I La rue et le tumulte roulent sur les cadavres des songes à rebours Il faut donner un nom Pour trahir, dans cette chaleur écurante Toutes les mouches la justice le métal corrompu Les contrastes de toutes vos présences A la traîne et suffoquées loin derrière vos pas, plus rapides que le rythme de la plaine « La dérive oubliée des heures et de lhorizon... » Le rythme caché dans lincomparable démesurée folie souriante des habitants de la rue, que sengouffrent ici là, sous le ruissellement de leur souffle salé qui sécoule au dehors à grandes foulées, exhalaisons brunes Tant est grande la fascination pour le précipice, le goût de la sueur, le sale le grandiose, et le mesquin Emprise du temps dénué de sagesse Trahie dans livresse du feu, de la géométrie du mariage de lombre et du soleil, de la voltige des couleurs, du soudain et du quotidien Lignoré du carrousel passe pour le champignon vivant, lignorant au tournant de lespérance il vit du rêve de lassiette pleine, du désir quils crèvent Eux, les autres, de lentonnoir de crasse à gaver les passants. 22 Mai 1987 Texte suivant
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